LA COURSE A PIED EST UN EFFORT SOLITAIRE QUI SE PARTAGE A PLUSIEURS

LA COURSE A PIED EST UN EFFORT SOLITAIRE QUI SE PARTAGE A PLUSIEURS

8 avr. 2014

MON AVENTURE MARATHONIENNE PAR DENIS

Marathon d'Orléans 2012
Paris 2009














Cette aventure pourrait commencer comme toute belle histoire par : - Il était une fois … ! Mais bon je ne vais pas faire dans le conte de fée car même si cela en a des airs, mon aventure marathonienne est purement amicale et personnel avant d'être sportive. Tout commence entre trois potes qui, faisant parti d’un club et courant ensemble depuis un certain temps se lance un défis faire le marathon de Paris histoire de … me proposant de me joindre à eux je refusais prétextant que je ne m’en sentais pas capable mais que je les accompagnerai volontiers dans leur préparation. Prenant goût à cette première aventure (collective) et motivé par leur réussite nous décidâmes premièrement de créer l’équipe de running Général Cable/Silec Cable et, entre d’autre courses, re-participer au marathon de Paris tous ensembles, l’aventure était partie. Comme chacun le sait un marathon c’est 42 km 195 de course à pied le jour J mais ce que beaucoup ignorent ou ne s'en rendent pas compte, c'est aussi entre 400 et 500 km d’entrainement avant. Et oui ne cours pas 42 km qui veut sans entrainement, j'en ai fait l'expérience, et un bon entrainement commence minimum 8 à 10 semaines avant la date fatidique et si l’on considère que pour être au point le moment venu il faut absorber entre 40 à 60 km mini par semaine, je vous laisse calculer. Mon premier marathon fut un très grand plaisir d’abord parce que c’était une première pour moi, un super défi qui ne me serait jamais venu si je n’avais rencontré Bruno et Kiki, ensuite la découverte d’un monde à part de la course à pied  celui des marathoniens. Un monde de joie et de souffrance, un monde de combativité et de solidarité, un monde ou pendant 42 km 195 on se défit les uns les autres mais à l'approche de la ligne on est tous solidaire et on s'encourage mutuellement, bref un monde sportif comme on aimerait en voir plus souvent. Un marathon c'est aussi, autre que l'aventure physique que l'on se lance, une aventure psychique, un grand défi envers soit même, un combat permanent entre l'ivresse et la douleur, l'envie de continuer et celui de laisser tomber là, maintenant car le mental prend le dessus sur le physique, une lutte permanente entre Dr Jekyll et Mr Hyde ou une petite voix vous dit aller, bravo t'es bien là, ça tourne bien, tu as un bon rythme, vas-y regarde l'autre, à côté, lui il est foutu et toi t'es bien, lâche pas le morceau, etc, etc et cette autre voix qui dés l"apparition de la moindre petite difficulté vous met le doute et vous sape le moral à tel point que même si le physique est là vous vous posez des tas de questions, vous vous inventez des petites douleurs, bref vous baissez les bras prêt à tout laisser tomber et là, croyez moi il faut vraiment aller puiser au fond de vous, de votre mental pour s'accrocher et franchir la ligne d'arrivée. La ligne d'arrivée, ah celle-là, quand vous la franchissez c'est toujours une immense satisfaction, sorte de devoirs accompli, de mission réussit, la fiérté d'avoir réussi là ou tant d'autres ont abandonnés même si ! même si on n'a pas amélioré son temps, même si on a vécu l'enfer, même si on a mal tout notre corps le passage de la ligne d'arrivée est la récompense d'un travail accomplit et la joie qui en résulte son salaire. 
Poitiers 2011

Cette première aventure marathonienne fut donc Paris en 2008 suivi d'autre avec dans l'ordre le marathon de Paris 2009, La Rochelle, Sénart, La Rochelle, Poitier, Orléans et enfin Barcelone. Plus toutes les autres courses à droite, à gauche et les entraînements, en huit années avec l'équipe Général Cable j'ai couru ce que j'avais couru toute ma vie d'avant, ce qui n'est pas si mal pour un petit sportif du dimanche comme j'étais ... avant. Cela ne m'a pas apporté que des bonnes choses non plus, ces 6 années ont été entrecoupées de repos forcés car on a beau dire que le sport c'est la santé, c'est vrai mais ça use aussi surtout quand on a une carrure d’athlète gras double comme la mienne, qu'on préfère se ré-hydrater à la tisane Écossaise plutôt qu'à l'eau, qu'on ne crache pas sur une bonne bouffe bien arrosée en se sacrifiant toujours aux deuxième services pour pas gâcher, bref quand on est un bon vivant.Ça n'empêche que, à la surprise de beaucoup, j'y suis marathonien. Ma seul déception sera celle de n'avoir put descendre (officiellement) en dessous des 4h, je dis (officiellement) car pour moi j'y suis arrivé au moins une fois, à celui d'Orléans mais bon mon temps retenu est 4h05 mais dans ce temps est comptabilisé les petits tracas de la vie quotidienne qui m'ont fait perdre quelques précieuses minutes, ce qui me fait persister et dire que si je ne m'étais pas arrêté pour ... j'étais en dessous des 4h ! Dommage aussi pour mes collègues qui n'auront jamais eu l''occasion de me voir en blond.. Mon meilleur temps est de 4h03 pour 42 km 195, pas si mal enfin pour moi, mais il y a truc qui m'a toujours horripilé c'est les gens qui te demande après une course : - Alors t'es arrivé combien ? Comme si j'avais une tête de vainqueur, ou la taille d'un champion Olympique. Pour moi au-delà de l'exploit sportif, il y a l'exploit personnel qui a mes yeux à tout autant de valeur, car déjà prendre le départ d'une course, qu'importe la distance, c'est, pour beaucoup de personne, un exploit, un défit qui se lance et donc ils ont autant de mérite que ceux qui font partis d'un club ou des élites, qu'importe leur temps ou s'ils ne terminent malheureusement pas la course. 4h03 est donc mon meilleur temps réalisé lors de mon premier marathon celui de Paris en 2008, mon plus mauvais 4h45 réalisé à Barcelone en 2014 ... Barcelone, mon dernier marathon à ce jour et officiellement jusqu'à ... Barcelone ville symbolique pour notre société. Barcelone on en parlais, on en rêvais, on la fait. 
La Rochelle 2011
La Rochelle 2009













Barcelone. Marathon 42km195m
Dimanche 16/03/2014
Récompense: un tee-shirt à réception des dossards + une médaille aux arrivants
Ravitaillement : excellent tout au long du parcours
Samedi 15/03, des années qu'on en parlait, des mois qu'on l'organisait, des semaines qu'on le préparait, des jours qu'on l'attendait ce WE à Barcelone pour participé à l'un des plus beau marathon qui soit, d'après les commentaires que l'on a pu lire. Notre vol est à 12h1O à Beauvais, nous nous donnons rendez-vous à 7h30 afin de ne pas trop courir (c'est fort pour des marathoniens). Mimoun est passé me prendre, Mehmet nous rejoint dés notre arrivée devant l'usine et Habib, bin Habib comme à son habitude se pointe comme une fleur avec une 1/2 heure de retard ... sans commentaire. Après un morceau de route, via Paris pour récupérer notre accompagnateur, traducteur, reporteur Hervé, en voiture , un morceau d'air en avion, un autre morceau de route en bus, nous voici en plein centre de Barcelone. Le temps de chercher notre hôtel, ou plutôt Auberge, disons dortoir Olé, non sans quelques mésaventures, nous prenons possessions de nos lits respectifs enfin normalement ! Pas le temps de lézarder nous devons aller chercher nos dossards. Suivant les instructions du GPS de Mimoun, c'est bien ces petites choses parfois, nous traversons une partie de Barcelone par des chemins de travers, en se demandant si il avait effectivement un marathon ici, pas le moindre signe à l'horizon, même les filles à la réception de l'auberge n'étaient pas au parfum, et il a fallut arrivée au palais des congrès pour en avoir confirmation. Après avoir récupéré nos dossard et visité le village marathonien retour à l'auberge et là Olé !  Petite sieste pour certain, douche ou promenade pour d'autre, et nous nous retrouvons déambulant dans les rues de cette belle ville à la recherche d'un dîner. Après moult aller et détours nous trouvons de quoi nous restaurer et hop au dodo enfin pour certain, pour d'autre Olé ! 
Dimanche 16/03, debout 6H30 après une nuit plus qu'agitée, pas besoin de réveil vue l'effervescence qu'il y avait dans l'auberge. Levée, préparation, absorption de produit (fortifiant, énergisant, hydratant) posent de petit pansements, passation de pommade miraculeuse à nous voir on passerait presque pour des stars Olé ! Petit dèj avalé nous revoici à la recherche du palais des congrès mais là sans le GPS puisque Mimoun et Habib sont partis avec en courant pour s'échauffer. Mehmet, Hervé et moi devons nous débrouiller afin de rejoindre la ligne de départ et ça n'a pas été une mince affaire Olé ! Nous y parvenons quand même, mais sans avoir retrouvé nos collègues et à 15mn du départ, ah oui il fait déjà 18°. Si la veille rien ne laissait présager qu'il y allait avoir un marathon, ce matin toute les rues que l'on a traversé se sont transformées et déjà on sent une autre ambiance se propager et l'apothéose est sur la ligne de départ l'ambiance est à la fête, les gens sont détendus, tout sourire, on se demande s'ils viennent courir un marathon ou faire une promenade en famille ou avec des potes, ça parle, ça rigole, ça chante mais on a vraiment pas l'impression qu'ils vont, dans quelques instant, s’élancer pour 42km. Je souhaite bonne chance à Mehmet et vais prendre place dans mon sas. 8h30 le départ est donné, enfin pour les élites, car il y a un départ par ballon avec arrêt sur la ligne, musique, jet de confettis aux couleurs des dossards s'il vous plait, franchement génial, tellement génial qu"on en oublierait presque que l'on n'est pas ici pour une (gai-pride) mais pour courir. Top pour ma couleur, je passe la ligne 1 quart d'heure après le premier coup de feu, du jamais vue même à Paris. C'est parti comme d'hab il faut faire attention à tout, gérer sa vitesse pour ne pas se laisser embarquer dans une allure trop rapide, regarder ou on met les pieds car on est en terrain inconnu, essayer de deviner ou l'autre va aller devant, sur le côté afin d'éviter le croche pied, bref il faut faire sa course en contrôlant celle des autres. Ma course parlons en un peu mais vraiment un peu car elle ne restera pas dans mes meilleurs souvenirs. 5, 10, 15ème km bon rythme, entre 11 et 11,5 mais mes jambes commencent à être lourdes. Vers le 16ème le ballon des 4h me déplace OK pas de panique, je le colle. 17ème, toujours derrière le ballon des 4h sur ma montre on est à 12km/h le mec est fou, normalement il devrait être entre 10,5 et 11. 18ème, 19ème, 20ème c'est fini pour moi, les jambes de plus en plus lourds je vois le ballon s'éloigner et avec lui mon mental. Je passe le semi en 2h10, le même temps que je faisait au entrainement, c'en est trop je baisse les bras, de plus malgré la pommade à Mimoun, j'ai les plantes des pieds échauffées, il fait une chaleur. Faute de faire une belle course je me tape une superbe ballade dans les rues de Barcelone et quelle balade, le marathon nous fait visiter Barcelone comme jamais on ne pourrais la visiter, on passe devant les plus beaux monuments et quartiers de la ville, et rien que ça, ça faut bien 4h45 de souffrance. Et les gens, les spectateurs vous mettent le feu tout au long du parcours, pas un endroit sans être soutenu, sans musique vraiment un beau marathon. Bravo Barcelone je reviendrai ... Olé !
Heureusement il y avait mes collègues qui eux ont fait une belle course et de bons résultats, bravo à vous tous les gars.
C'était prévu de longue date d'un commun accord avec moi même Barcelone était mon dernier marathon avant une nouvelle remise en état de mes jambes. Je ne dis pas que je n'en referai pas, pourquoi pas celui des 40ans de Barcelone, mais pour le moment je fais un break et vais essayer de me lancer dans une autre discipline sportive moins violente sans pour autant abandonné la course à pied mais sur de courte distance.
Le reste du WE et bien ... c'était un super WE entre potes, Olé. 
Denis.
















1 commentaire:

Bruno a dit…

Dommage mon Denis tu ne sera jamais blond.